Les travaux d’assainissement présentent de multiples facettes en terme de diversité d’ouvrages, de natures des produits qui peuvent encombrer ces ouvrages, de situations de travail, de types de pollutions des eaux, et de fait, une large palette d’outils et de techniques sont à mettre en œuvre.
Les risques ainsi générés lors des opérations sont tout aussi divers et variés.
Qu’il s’agisse d’intervenir sur un ouvrage collectif ou non collectif, sur des réseaux unitaires ou séparatifs d’eaux pluviales ou d’eaux usées, chez le particulier, chez un exploitant ou dans un immeuble, sur des ouvrages horizontaux ou verticaux, sur des canalisations, avaloirs, bassins de rétention, stations de relèvement ou de refoulement, ou encore sur le site d’une entreprise, en préventif ou en urgence, pour du curage, débouchage, dessablement, etc., il faudra intégrer l’environnement de travail avec ses contraintes très évolutives. On citera par exemple les interventions en espace confiné, le risque d’exposition biologique et aux COV (composés organiques volatiles).
Les consignes de sécurité et les modes opératoires doivent être adaptés et mis à jour pour chaque intervention, car les techniques associent les risques liés à l’utilisation de la haute pression (HP), de la très haute pression (THP), du pompage, ainsi que ceux de la manipulation et du transport des déchets.
Les normes en vigueur, la technicité des équipements tels que les véhicules combinés hydrocureurs, ancienne et nouvelle générations. L’outillage et les accessoires ont également considérablement évolués. Les opérateurs et les chefs de bords sont ainsi confrontés à ces évolutions technologiques qui coexistent malgré tout avec du matériel plus ancien, tableau de commande numérique, technologie des pompes à vide (à anneau liquide, à pistons rotatifs, à palettes), pompes de transfert, normalisation des flexibles, des tuyaux de pompage et raccords, les têtes de curage (buses), à jet fixe, à jet droit, tournantes à jets rotatifs, têtes à réaction, 3D, etc., avec des centaines de références selon le choix des applications et méthodes à mettre en œuvre.
Parmi les particularités des opérations en assainissement en voici une, pour laquelle JPK Formation a mis en œuvre une formation sur mesure pour l’entreprise LAVAUX basée au Luxembourg.
Nous avons tous eu, à l’occasion d’un plein de carburant pour notre véhicule, la désagréable surprise de devoir marcher dans des taches ou fines flaques de carburants répandus au sol. Mais que deviennent ces hydrocarbures lorsqu’il pleut ? Ou encore lorsque ces surfaces sont lavées (à la haute pression par exemple), qu’il s’agisse d’ailleurs de stations-services, de stations ou d’aires de lavage ou encore de parkings ?
Il faut savoir que la réglementation, en matière de développement durable et de transition écologique, impose la collecte de ces eaux souillées et leur traitement par assainissement, avant leur rejet dans la nature ou dans le réseau d’eau pluviale. Ces eaux souillées sont donc collectées et canalisées vers des séparateurs d’hydrocarbures. Ces équipements fonctionnent par décantation et filtration (dégrilleur, filtre coalesceur, …), pour séparer l’eau des hydrocarbures. Les séparateurs d’hydrocarbures sont pour la plupart de générations récentes, mais d’anciens ouvrages sont toujours en fonctionnement dès lors qu’ils ne dérogent pas aux normes en vigueur. Ils nécessitent un entretien périodique obligatoire. Ces opérations conjuguent l’utilisation de la HP-THP, en simultanée avec le pompage, avec des risques augmentés liés aux atmosphères explosives (explosion, incendie). La présence d’électricité statique étant l’un des principaux vecteurs.
Des compétences associées sont ainsi nécessaires pour les agents opérateurs et chefs de bord, telles que l’utilisation d’appareil de mesure d’atmosphère (4 gaz), de contrôle de la liaison équipotentielle et de la mise à la terre, d’équipement individuel et collectif de protection et de prévention du risque incendie (manipulation d’extincteur) et d’exposition aux COV.